Si le déclinisme se nourrit de la neurasthénie ambiante, il devrait avoir de beaux jours devant lui. Dans les medias, dans les discours politiques, la dépression guette. Industrie en panne, croissance en berne, perspectives nulles, la France serait donc de nouveau en déclin. De nouveau parce qu’elle l’était déjà il y a trente ans paraît-il… Un déclin perpétuel en somme depuis le premier choc pétrolier au moins. A force de pencher de la sorte dans les discours, on se demande d’ailleurs comment elle ne s’est pas encore effondrée.
Au milieu de cette morosité générale, François Hollande tente parfois de remonter le moral des troupes… « la France n’est pas condamnée au déclin » nous rassurait-il encore en fin d’année dernière… « elle doit se préparer à sa nouvelle croissance ». De quelle croissance s’agit-il ? Sur quelles industries, quelles richesses peut-on espérer l’asseoir ? Comment repenser la place de l’innovation, et celle de la finance pour les mettre au service de la croissance ?
La France doit-elle prendre son déclin en main ? C’est notre sujet du jour.
(France Culture, 30 janvier 2013 – 39 minutes)
Christian Saint-Etienne et Pierre-Cyrille Hautcoeur nous expliquent pourquoi « La France doit regarder son déclin en face, elle est en train de devenir un partenaire junior de l’Allemagne» Le think tank Europa Nova, 22 janvier 2013