La crise que nous connaissons aujourd’hui est essentiellement une crise d’adaptation, de transition vers la nouvelle forme de la vie en société que nous nommons « iconomie ».

(extrait de l’interview de 2 iconomistes : Jean-Michel Quatrepoint et Michel Volle)
La troisième révolution industrielle ne se réduit pas au « numérique« . Le rapport social du cerveau-d’œuvre, son articulation avec l’informatique, ont transformé le système productif. La nature des produits, la façon de produire, de s’organiser, de coopérer, de commercialiser, et aussi les modes de vie, les représentations du destin individuel, les relations entre générations ne sont plus les mêmes que dans l’économie et la société antérieures. La crise que nous connaissons aujourd’hui est essentiellement une crise d’adaptation, de transition vers la nouvelle forme de la vie en société que nous nommons « iconomie« . Comme toujours dans de telles périodes, la crise est aggravée par une spéculation qui s’exagère d’abord les possibilités à court terme, puis s’effondre lorsqu’elles ne se concrétisent pas. Les bulles ne se forment que pour éclater, comme l’a fait celle de l’Internet en mars 2000. Il ne faut pas que l’écume de ces phénomènes conjoncturels masque le raz-de-marée structurel, il ne faut pas que le chatoiement du « numérique » masque l’exigence d’une construction patiente mais résolue d’une iconomie qui s’appuie sur l’informatisation.

lire l’article intégral à la source : Atlantico, 11 mai 2014
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Michel Volle

Michel Volle (Polytechnique - ENSAE) économiste, a été responsable des statistiques d'entreprise et des comptes nationaux trimestriels à l'INSEE puis chief economist au CNET (Centre Nationale d'Etudes des Télécommunications) avant de créer des sociétés de conseil en système d'information. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages.