D’après Yann Le Floch, la crypto-sphère ne tiendra pas ses promesses initiales, mais celles-ci pourraient se réaliser sous d’autres formes. Une interview de Cryptoast.
Les cypherpunks des années 1990 ont participé de manière directe ou indirecte à la création du Bitcoin, de ses ancêtres et des crypto-monnaies actuelles.
Leur objectif était de construire un système financier alternatif comme le suggère le message contenu dans le genesis block (bloc de genèse qui correspond au premier bloc) de Bitcoin.
D’après Yann Le Floch, une partie de cette promesse se réalise notamment grâce au développement de la finance décentralisée. Un écosystème bancaire se crée par des gestions de comptes, des paiements, des financements, des investissements décentralisés tenus par des technologies. Mais aussi par l’ensemble des services financiers associés comme la custody des tokens et des cryptos, places de marchés, fonds, conseils de gestion, produits dérivés, assurances… Il décrit la finance décentralisée comme un maillage de systèmes financiers dont la logique économique ne change pas : faire du rendement et gagner de l’argent.
L’écosystème historique des blockchains était constitué de personnes assez libertaires. Elles souhaitaient partager le pouvoir par des systèmes de validation décentralisés et la valeur par une création monétaire décentralisée avec un principe d’équité.
Yann indique qu’il « semblerait désormais qu’au travers de la concentration des mineurs (micro banques centrales digitales), des exchanges principaux (bourses et banques des temps modernes), des systèmes de paiement assez uniformes, des applications clés, des formes de monopoles apparaissent comme lors de la consolidation progressive d’internet. L’écosystème de la crypto-sphère devient ainsi progressivement un système financier sans banques et sans banquiers. »